Saprea s’associe à l’Association Nationale des Personnes Incarcérées (NIA)

Nadivah a été incarcérée dix fois en l'espace de deux ans. Au centre pénitentiaire pour mineurs, elle a rencontré d'autres filles comme elle qui avaient été arrêtées pour prostitution, fugue et absentéisme scolaire. Elles venaient toutes des mêmes quartiers pauvres. Elles avaient toutes été élevées dans les mêmes environnements abusifs ou instables. Et elles semblaient toutes partager la même disposition au traumatisme, vivant avec un mélange de colère et de désespoir. Ce n'étaient pas des filles violentes. C'étaient des filles qui souffraient. 
 
"Le fait d'être confinée dans une minuscule pièce en ciment a été l'une des choses les plus difficiles que j'aie jamais vécues. En étant enfermée, tout ce que je pouvais faire était de réfléchir à ma vie, mais cela ne semblait pas m'aider. Je suis devenue encore plus renfermée et en colère", a déclaré Nadivah.  
 
Le nombre de femmes qui subissent à la fois des abus sexuels dans leur enfance et une incarcération à l'âge adulte est un chiffre alarmant au niveau national. Les statistiques sont choquantes. Plus de 65% de toutes les femmes détenues sont des survivantes d'abus sexuels dans l'enfance.  
 
En prison, les symptômes de leur traumatisme sont amplifiés et leurs possibilités de guérison sont fortement limitées. Certaines subissent même de nouvelles situations d'abus pendant leur incarcération. Une fois que ces femmes sont libérées et réintègrent leur communauté, leurs symptômes de traumatisme sont encore plus exacerbés. Cela conduit souvent à un autre délit, une autre arrestation, et à la poursuite d'un cercle vicieux et douloureux. 
 
Afin d'aider à briser ce cercle vicieux, les organisations à but non lucratif Saprea et l’Association Nationale des Personnes Incarcérées (NIA) s'associent pour proposer des groupes de soutien aux survivantes d’abus sexuels dans les prisons du pays. "Si la réponse du système à l'abus sexuel d'une femme est de ne pas traiter son traumatisme, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour l'aider à réduire ces symptômes", a déclaré Chris Yadon, directeur exécutif de Saprea. 
 
Les groupes de soutien aux survivantes sont animés par des survivantes pour des survivantes, et tout le matériel - basé sur la recherche - est fourni par Saprea. La première action de Saprea dans les prisons a commencé dans l'Utah, au centre de Timpanogos. L'association est également sur le point de lancer un programme pilote en Géorgie, à la prison du comté de Gwinnett. En outre, Saprea accueille actuellement plus de 100 groupes de soutien communautaires dans 13 pays, avec des documents proposés en quatre langues. 
 
"Nous sommes ravis de nous associer à la NIA qui dispose de partenaires nationaux pour nous aider à diffuser le programme encore plus loin", a déclaré Yadon. "Nous savons que nos groupes de soutien sont efficaces et aident les survivantes à avancer dans leur guérison. Une fois que nous aurons obtenu davantage de fonds, nous pourrons déployer nos groupes de soutien à l'échelle nationale dans les établissements pénitentiares qui le souhaitent." 
 
"L'histoire de ma famille", a déclaré Kate Boccia, directrice générale de la NIA, "comme des millions d'autres, souligne les problèmes auxquels nous sommes confrontés dans le système carcéral américain et les solutions que nous devons mettre en œuvre pour une meilleure sécurité publique pour toutes les personnes concernées. Nous sommes ravis de nous associer à Saprea pour combattre ce problème". 
 
Saprea travaille également avec Carl "CJ" Rumsey, membre du conseil consultatif de la NIA, qui est l'un des fondateurs et directeur exécutif de la Maverick City Music Initiative, qui travaille en alliance avec Maverick City Music. L'association a créé des programmes de sensibilisation destinés aux prisons afin d’offrir aux détenus la possibilité de pratiquer leur culte et afin de les aider à trouver des solutions pratiques pour permettre aux détenus de se réinsérer dans la société. 
 
Les groupes de soutien s'adressent notamment aux femmes qui sont sur le point d'être libérées sur parole. "Nous considérons qu'il s'agit d'une composante essentielle de leur réinsertion dans leur communauté", a déclaré Mme Yadon. "Cela démontre le travail difficile qu'elles ont accompli". 
 
Pour en savoir plus sur le partenariat entre le NIA et Maverick City Music, consultez une interview récente sur WATC 57 Atlanta. 
 
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1 Institut national de l'administration pénitentiaire, https://nicic.gov/sexual-abuse-prison-pipeline-girls-story 

 
2 Karlsson, M. E., & Zielinski, M. J. (2020). Victimisation sexuelle et taux de prévalence des maladies mentales chez les femmes incarcérées : Une revue de la littérature. Trauma, Violence, & Abuse, 21(2), 326-349. 
 
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À propos de Saprea [prononcez Sa-pri-a]. 
Saprea existe pour libérer les individus et la société des abus sexuels sur les enfants et de leurs impacts durables. Nous proposons des retraites éducatives de guérison en Utah et en Géorgie, des groupes de soutien aux survivants dans le monde entier et des ressources de guérison en ligne pour les survivantes adultes. Nous proposons également des ressources de prévention en ligne et des cours/matériels d'éducation communautaire pour les parents et les soignants afin de réduire les risques d'abus. Pour en savoir plus, consultez le site saprea.org. 
 
À propos de la National Incarceration Association (NIA) 
l’Association Nationale des Personnes Incarcérées (NIA) est née de l'histoire personnelle de sa présidente et directrice générale, Kate Boccia, et de son mari, Frank. Leur fils Daniel a passé des années incarcéré dans une prison de sécurité moyenne en Géorgie. Leur fils est tombé dans la spirale de la toxicomanie malgré les meilleurs efforts parentaux imaginables et un environnement stable de classe moyenne supérieure de la banlieue d'Atlanta. Kate se souvient parfaitement de ce moment, cette nuit où ils ont reçu "l'appel" les avertissant que leur enfant avait été arrêté. Son "voyage" était soudain le même que celui de dizaines de millions de familles américaines.