Vous n’êtes pas seul

Après n’avoir pas eu de voix, je choisis aujourd’hui d’utiliser ma voix au nom de ceux qui ne le peuvent pas. J’ai été victime d’innombrables abus entre l’âge de cinq et six ans. Pendant des années, j’ai eu du mal à me trouver et à me sentir digne de l’amour des autres. Ce n’est que lorsque j’ai pardonné à la personne qui avait perpétré ces actes sur moi que j’ai vraiment été libérée. Le pardon est un processus continu et permanent, mais il m’a permis de me défaire des chaînes qui m’entravaient depuis si longtemps.

L’espoir existe pour moi à travers les yeux de ma fille de six ans. En ce sens, j’ai reçu un cadeau unique : je peux revivre l’enfance, mais cette fois de son point de vue. Sachant que l’éducation est essentielle, je revivrais les parties les plus sombres de mon passé si cela signifiait qu’elle n’aurait jamais à connaître la même douleur.

Vous pensez peut-être que vous êtes seul dans cette situation, mais ce n’est pas le cas. Nous sommes souvent une majorité silencieuse qui devient rapidement une armée de voix collectives. Je ne suis plus prisonnier de mon passé. Au contraire, je suis prisonnier de l’espoir. Je suis plus que ma situation. Je suis plus que ce qui m’est arrivé. Je suis plus qu’un conquérant. Je suis un survivant.

-Derek, survivant