Skip to main content

Saprea > Survivor Stories > J’ai été honnête à propos de ma solitude

HISTOIRES DE SURVIVANTES

J’ai été honnête à propos de ma solitude

 ;

Lorsque j’ai entendu parler pour la première fois de la retraite Saprea, je n’arrivais pas à croire qu’il existait un endroit pour « nous », un endroit où les survivants d’abus sexuels subis dans l’enfance pourraient trouver une communauté et être entendus. Le dimanche précédant mon vol, j’étais complètement anéantie, tous mes éléments déclencheurs étaient activés. Comment pouvais-je quitter le filet de sécurité que j’avais créé et que se passerait-il si je n’étais pas appréciée ? Heureusement, l’amie d’une amie m’a envoyé un message et m’a assuré que nous nous sentions toutes comme ça et que tout irait bien !

Le jour de la retraite était arrivé, et j’avais entendu dire que je nouerais des amitiés durables et que ce serait merveilleux. Lundi, je ne me suis pas sentie bien, je me suis sentie accablée et tellement seule. J’ai vu les jeunes femmes rire et s’ouvrir immédiatement. Je me suis couchée en pleurant, souhaitant être de retour à la maison avec mes animaux et la sécurité.

Lorsque je me suis réveillée mardi, je me suis dit que j’étais venue à la retraite pour guérir pour MOI et que je devais me concentrer sur ce parcours de guérison et laisser ce qui arriverait arriver. Pendant la thérapie de groupe hors site, j’ai été honnête sur le fait que je me sentais seule et j’ai partagé mon histoire d’abus. Au déjeuner, l’une de mes sœurs m’a dit : « Je crois que j’ai trop parlé » et j’ai posé ma tête sur son épaule en lui assurant que ce n’était pas le cas. Le fait de m’ouvrir a créé un lien avec ces femmes qui fera toujours partie de ma vie.

J’ai beaucoup appris sur moi-même et sur les raisons pour lesquelles je fais passer les autres avant moi. C’est un premier pas vers la découverte de ma valeur. Je suis à jamais changée par la générosité des femmes qui nous ont aimées pendant ces 4 jours et par toutes les informations qui nous ont été données. Merci beaucoup !

-Yulonda, survivante