Ce qui s’est passé ne me définit pas

Toute ma vie, j’ai pensé qu’il fallait que j’explique les abus que j’avais subis à tous ceux dont j’étais proche. Je pensais qu’ils avaient besoin de savoir pour mieux me comprendre. C’était peut-être vrai pendant un certain temps, mais aujourd’hui, je me rends compte d’une chose : ce qui s’est passé ne me définit pas et ne fait pas de moi ce que je suis aujourd’hui.

J’ai décidé d’arrêter d’être une victime et de commencer à être une survivante. Un survivant n’a pas besoin d’une sympathie constante. J’ai choisi de vivre avec fierté plutôt qu’avec honte. Il n’y a rien de honteux dans les abus que nous avons subis. C’est l’agresseur qui a honte, pas nous.

Il m’a été extrêmement difficile de lui pardonner. Pendant des années, j’ai essayé et échoué jusqu’à ce que je me rende compte que j’étendais le pardon pour me libérer. Le pardon ne signifie pas que vous êtes d’accord avec ce qui s’est passé ; il signifie que vous choisissez de ne plus le laisser vous peser. Vous êtes maintenant libre de vous en détacher et d’être la personne belle et fière que vous avez toujours voulu être.

-Pammy, survivante